Stop au génocide à Gaza

Depuis plus de 10 ans, Planète Zen est un espace de reconnexion, de conscience et de paix. Un lieu où l’on vient respirer, guérir, se rencontrer, co-créer des solutions plus justes pour le monde. J’ai toujours veillé à ce que cet événement soit un refuge pour les valeurs humaines fondamentales : l’amour, la bienveillance, la justice, la solidarité.

Aujourd’hui, je ressens le besoin profond de briser une frontière que je n’avais encore jamais franchie publiquement : celle de mon intimité, de mon histoire personnelle. Parce que ce que je vis en silence depuis des mois dépasse la sphère du privé. Parce que ce qui se passe à Gaza n’est pas un simple conflit géopolitique : c’est un drame humain, un génocide en cours, et je ne peux plus me taire.

Je suis en couple depuis 7 ans avec un homme originaire de Gaza. Notre amour a été semé d’obstacles, de paperasse, d’attentes interminables, de refus administratifs, de distances physiques et de douleurs morales. Aujourd’hui, ce lien si précieux est ravagé par la peur, l’impuissance, la terreur de perdre chaque jour un être cher.

Il y a quelques semaines, le frère de mon compagnon a été tué dans un bombardement israélien visant un entrepôt de denrées alimentaires. Il était parti tenter d’éteindre l’incendie pour sauver ce qui restait à manger, et une deuxième frappe l’a fauché. J’ai vu les photos de son corps mutilé. J’ai vu l'autre frère charger sa dépouille sur une charrette tirée par un âne, en espérant trouver un hôpital encore debout. Il n’en restait presque plus.

Et ici, en Belgique, mon compagnon n’a toujours pas de statut, même après 7 ans de relation stable. Parce que Gaza est un "territoire impossible". Parce que l’administration tergiverse. Parce qu’aucun texte ne semble prévu pour nos vies en marge des cadres.

Mais les conséquences de ce génocide ne sont pas "loin" : elles sont dans nos maisons, nos cœurs, nos rues. Elles frappent nos amis, nos voisins, nos collègues. Elles brisent des familles entières.

En tant qu’organisateur de Planète Zen, je ne peux plus rester silencieux

Je ne vous demande pas seulement de compatir. Je vous appelle à agir. En tant que citoyens, nous avons le pouvoir d’interpeller nos élus.

Aucun parti n’avait prévu dans son programme électoral une réponse au génocide en Palestine. Mais le réel les rattrape. Chaque jour, les crimes de guerre s’accumulent. La famine est utilisée comme arme. L’eau est coupée. L’électricité, les soins, les abris, tout est méthodiquement détruit. Des enfants meurent de soif et de malnutrition pendant que nos gouvernements parlent de retenue et de "droit à se défendre".

L’histoire jugera, et le silence sera complice.

Ce que vous pouvez faire dès maintenant :

Écrivez à vos élus, députés, sénateurs, chefs de parti. Demandez-leur :

• La reconnaissance immédiate de l’État de Palestine,
• Les sanctions diplomatiques et économiques fortes contre Israël,
• L’arrêt de toute coopération militaire,
• Le soutien aux enquêtes de la Cour pénale internationale,
• La protection des citoyens belges touchés directement par ce conflit, comme mon compagnon et tant d’autres.

Vous trouverez ci-dessous un modèle de lettre type pour vous faciliter la vie et vous permettre de communiquer clairement avec vos élus.

Lettre type pour interpellation politique (17.08 Ko)

Ce blog n’est pas un simple billet d’humeur. C’est un cri. Un appel. Une main tendue vers celles et ceux qui croient encore que la paix se construit, qu’elle s’incarne dans des actes, qu’elle se défend. Même à 3 000 kilomètres. Même avec les larmes aux yeux. Même avec un cœur en miettes.

Merci d’entendre cette voix.

Pascal Dethier
Organisateur de Planète Zen
Militant pour une humanité debout