Née en 1955. Dès ses 8 ans elle sait que le dessin est sa passion. Dans les 70ties, après un an à l’académie de Mons et 3 années de dessin classique à l’académie des Beaux-Arts, Rue du Midi à Bruxelles, elle déménage à Liège, s’ensuivent trois années de peinture monumentale avec Debattice et Jacques Lint et de Tapisserie haute-lice avec Catherine de Launoit à l’Académie de Beaux Arts de Liège.
D’autres formations et cours du soir : de tissage, de stylisme, et de tailleur s’échelonnent, tout comme 18 expositions pendant ses années liégeoises. Dans les années 90, retour à Mons, région natale, l’écriture devient incontournable, et elle se tourne vers des compositions petits formats où se mêlent texte, dessin, tissu et fil. Jouer avec les tissus jusqu’à en faire des sculptures… des sculptures textiles qui deviennent des chapeaux pour des mariages et des défilés.
Thierry Thirionet dira :
« Depuis de nombreuses années, Roseline Deback ne cesse d’explorer les multiples possibilités qu’offrent la peinture et l’art textile ; processus créatif qui va de la tapisserie classique, la création de chapeaux presque évanescents et jusqu’à la composition de tableaux où se jouent en harmonies subtiles, des éléments en apparence disparates, tels que morceaux de verres, éclats de miroir, papiers divers, tissus, mais qui une fois assemblés, composent un parfait équilibre.
D’autres fois elle applique le procédé inverse, elle effiloche des morceaux de soie et les emprisonne dans la composition.
Dans une autre partie de ses travaux, Roseline intègre également des textes, des poèmes, et crée avec les répétitions de certaines lettres, des rythmes abstraits, des labyrinthes, où il est agréable de laisser vagabonder le regard.
De l’ensemble de son œuvre naît une expression raffinée et les nuances subtiles font ressortir l’origine et l’opposition des matières.
Oui, au fil des jours, dans son « château », avec patience, telle Pénélope tissant sa toile, les yeux ouverts, du bout des doigts, elle engendre l’écume des transparences… »
